Amarfamily [Solo]

De retour au Café Amarfi après une longue journée, Alex essayait de voir clair dans les informations qu’il avait récoltées aujourd’hui. À son habitude, tout les documents étaient étalés sur la table, ne laissant une petite place que pour son carnet et son mélange douteux qui l’aidait à mieux réfléchir.
Non loin de là, s’occupant d’autres clients, Martina gardait son œil bienveillant sur la garçon aux cheveux verts.
- Alex Amarfi ?
Le garçon, sorti de ses pensées, ne redressa pas la tête tout de suite. La voix qui avait dit cela était celle d’un homme, sans doute dans la quarantaine. Alex n’avait pas l’habitude de se faire aborder ainsi, surtout pas pendant qu’il décortiquait une affaire complexe.
- C’est possible, dit-il sans relever la tête et en continuant de regarder ses documents.
Le bruit d’un percuteur de revolver l’arrêta dans ses pensées et il redressa lentement la tête.
- Un gamin, cheveux verts, veste bordeaux, qui vient fouiner dans les affaire des Zodiacs… y’en a pas deux non plus.
Le garçon ne regardait pas le canon braqué sur son front, mais bien l’homme qui le tenait. Il n’était pas seul. Un autre homme se tenait à ses côtés, visiblement tout aussi aimable.
- À qui ai-je l’honneur ? demanda Alex en essayant de cacher sa panique.
- Ça te regarde pas. Garde ton nez en dehors des Zodiacs, tu ne sais pas à quoi tu te frottes.
Alex avait doucement déplacé sa main vers ses Poké-balls à sa ceinture. Malgré sa réticente à utiliser ses Pokémons comme armes, il allait peut-être devoir faire une exception.
Soudain, le deuxième homme sortit lui aussi une arme et tira avec précision sur la main gauche du garçon qui cria de douleur.
- Alex !
- Silence, la maid, dit le premier en braquant maintenant son arme sur elle. Ça te regarde pas !
Celui qui avait tiré prit alors le garçon par le col. Alex, la main sanglante, n’eut pas le force de résister :
- Tu comptais utiliser tes Pokémons contre nous ? Quel manque de fierté !
- Et apporter un flingue à une discussion, c’est pas un manque de fierté ?
- Ça gamin c’était le mot de trop !
Il braqua alors son arme sur la tempe du garçon qui ferma les yeux.

*Lâchez-le !*

- Al ? T’as pas entendu un truc ?
- Tout juste, ça vient d’où ?
- Putain j’ai pas rêvé.
- Là, je crois que c’est elle !
Une fillette se tenait dans l’encadrement de la porte du bar. Ses yeux rouges brillaient comme des flammes tandis que ses cheveux verts et sa robe blanche commençaient à se soulever comme sous l’impulsion d’une petite brise. Elle tendit alors lentement la main vers eux, menaçante.

*J’ai dit. Lâchez-le.*

Aussitôt, une force inexpliquée arracha les armes des mains des deux hommes et les jeta derrière le bar.
- Bordel ! C’était quoi ça ?
Avant qu’il ait pu comprendre, Alex s’était dégagé de sa poigne et lui avait envoyé un puissant coup de boule dans le nez, le mettant KO sur le coup. Martina, qui avait ramassé les armes, en braqua une sur celui toujours debout tandis que de l’autre, elle avait attrapé son téléphone et appelait la police.
- Avant qu’on vous embarque, dit Alex en pansant sa main avec les serviettes fournies par l’établissement, vous ne voulez toujours pas me dire qui vous êtes ?
- C’était un coup de chance, gamin. T’auras pas toujours de petite peste qui viendra t’aider.
Alex sourit, mais n’insista pas et se dirigea vers le bar pour se désinfecter la plaie. Sans être vu (ou du moins le pensait-il), l’homme essaya de diriger sa main vers la doublure de sa veste, mais aussitôt, les yeux de la petite fille se rallumèrent et la deuxième arme laissée à terre s’envola et alla se placer à moins d’un mètre de son front.
Alex, qui savait désormais qu’il n’avait plus rien à craindre, put se rincer la plaie tranquillement : c’était juste dommage qu’il y ait du sang sur les documents qu’il avait récupéré.

-----------

Une fois les deux hommes embarqués, Martina aida Alex à panser un peu mieux la plaie. Tout en le faisant, elle s’adressa à la jeune fille restée stoïque depuis tout ce temps.
- Merci de ton aide. Mais comment fais-tu ça ?
- Oh mais je ne vous ai pas présenté. Vanilla, Martina, une amie. Martina, Vanilla, ma petite sœur.
- Un honneur.
- Ah, alors c’est elle la fameuse Vanilla ? Alex m’a beaucoup parlé de toi.
Sans prêter attention à la blonde, Vanilla s’approcha de son frère et posa ses mains sur la plaie. Une aura bleuté y apparut quelques secondes et, une fois disparue, elle retira le bandage : la plaie avait disparue.
- Haha, je vois que tu as encore des nouveaux tours dans ton sac. Martina, je pense qu’il est bon que tu saches que ma petite sœur est une psychiste. Je savais qu’elle pouvait user de télépathie et de télékinésie, mais j’ignorais qu’elle pouvait aussi guérir les plaies.
- Tout nouveau.
- Vanilla… je suis vraiment content de te revoir.
- Alex. Maman.
Elle fouilla alors dans son petit sac et en sortit l’enveloppe sur lequel le nom de son frère était inscrit :
*Notre mère m’a donné cela et m’a dit que nous devions les ouvrir que lorsque nous serons réunis.*
- Eh bien très bien, ouvrons-les alors.

*Non. Il faut d’abord… retrouver Nicol.*

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