Yuugure Akatsuki Le Point du Jour / Champion type Normal
Messages : 216 Date d'inscription : 09/08/2014
Equipe Pokémon :
| Sujet: Re: Participation à un concours [Ecriture] Jeu 7 Mai - 12:40 | |
| Rebon jour/soir ! Voici les quelques textes que j'ai écrit pour le concours (et que j'ai donc envoyé aux participations). - TEXTE I : Jean (le garçon):
Le garçon ne naquit ni dans une famille pauvre comme pourrait le penser un bon nombre d'habitués de lecture en imaginant le héro d'une histoire triste, mais il n'était pas non plus issu de la « haute » société. Juste… D'une famille normale, avec des parents normaux, des travaux normaux, des vies normales : un petit garçon normal, en soit ! Et la normalité ne s'arrêtait pas là pour lui : des cheveux bruns, des yeux noisettes, une corpulence et une taille tout ce qu'il y a de plus classique. Mais ne nous attardons pas plus sur ce qui fait de lui un être parmi tant d'autres et passons directement à ce qui le rendait différent. Passons une enfance trop standard, le jeune garçon autant apprécié que détesté par ses camarades de classe, ses premières découvertes de l'amour, bien qu'éphémère, ses notes variant au rythme du cœur de l'énorme bête qu'était l'école, ses amis, les jeux de mots pourris sur son nom et son prénom, ses animaux de compagnie, ses premières évasions par les jeux vidéos, ses engueulades avec ses parents et venons à l'un des instants qui marquaient le plus sa vie. Il avait déjà eu l'occasion auparavant de jouer un peu de cet instrument, grâce à un ami, mais faute d'argent il ne put jamais en avoir une à lui et fut contraint de s’exercer uniquement sur celle que l'on lui prêtait, dans l'espoir d'un jour pouvoir en tenir une entre ses mains, embêtant et négociant de nombreuses fois avec ses parents pour cela, avec de plus en plus d'ardeur à mesure que le temps passait et qu'il s'améliorait avec celle de son ami, et ce jusqu'au beau jour de Noël où ses parents lui firent enfin la presque-surprise -c'est dur à cacher ces bestioles- de lui offrir l'objet de ses désirs : une basse, certes d'un faible prix, de ce qu'il se souvenait du magasin, mais qui eut rapidement toutes ses faveurs et son amour tant il la chouchoutait et en était fier… Comment ça c'est cliché ? Alors cassons un peu cela ! : la rumeur voudrait qu'en plus de lui avoir donné un nom il en était venu à coucher avec pendant plusieurs nuits. Mais avec les rumeurs, sachons-nous vraiment où se trouve la vérité et le mensonge ? A vous de décider. Quoi qu'il en était et quelque soit sa relation avec son instrument, grâce à celui-ci il put s'offrir une place dans un groupe lycéen de musique au nom si terriblement et horriblement ridicule qu'il n'osait même pas le prononcer. Enfin, c'était l'intention qui comptait, n'est-ce pas ? Malgré son nom complètement idiot, le groupe restait soudé, la bonne humeur et l'entente régnaient en maîtresses, chassant bien rapidement les discordes entre les membres de leur terre. Tout se passait si bien que, au cours des deux premières années du lycée (Oui, deux, il eut le malheur de redoubler une fois, malheureusement, comme un bon nombre d'élèves contemporains), la troupe évolua rapidement, parvenant même à se produire dans la cafétéria du bâtiment et dans le gymnase vers la fin d'année scolaire ! L'un des meilleurs souvenirs du garçon, ça va sans dire. Mais ce n'était pas seulement pour le succès qu'ils avaient eu : une autre chose, bien plus importante aux yeux du jeune homme arriva en cette fin d'après-midi. Son groupe jouait leur musique la plus aboutie et indéniablement la plus appréciée des lycéens, ses trois amis respectivement à la guitare, à la batterie et au chant, autant concentrés et à leurs places que lui, tels qu'ils l'avaient décidés lors des répétitions. Après tout, on ne peut que préparer au mieux ce qui allait être notre meilleure et plus grande prestation. Ainsi, la musique résonnait sans accrocs, chauffant au maximum la foule devant eux, ce qui ne manquait pas de les mettre en confiance, créant ainsi un cercle vertueux : le public leur donnait la confiance et l'envie nécessaire pour se donner de plus en plus dans leur art, rendant ainsi au public son cadeau par une musique pétillante d'énergie et les incitant toujours plus à danser, jusqu'à ce que la chanson ne s'arrête, ramenant à la réalité tous les jeunes gens dans la pièce, avant que le groupe ne poursuive un moment, dans d'autres morceaux, autant pour le plaisir du public que le leur. Mais évidemment, toutes les bonnes choses avaient une fin et ce mini-concert ne faisait pas exception : ils furent obligés, presque à contrecœur de descendre de la scène, saluant une dernière fois leurs fans et… Ce fut à ce moment-là qu'il la vit pour la première fois, comme une enfant perdue dans la foule, regardant frénétiquement autour d'elle, avant de finalement croiser son regard, le faisant sourire doucement. Elle était mignonne et amusante dans cette situation, mais il n'avait pas vraiment idée de ce qu'il pouvait faire pour elle dans l'immédiat. Bah, ils se reverraient bien plus tard, non ?
- TEXTE II : Louise (la fille):
La petite est née de l'union d'une mère anglaise et d'un père français, le couple s'était découvert lors d'un échange scolaire au lycée et dès lors ils avaient commencé à se fréquenter de plus en plus, la jeune fille n'hésitant pas à dépenser ses économies pour ne serait-ce qu'avoir un petit moment avec son compagnon. Finalement, lorsqu'ils atteignirent l'âge adulte, la femme prit une décision lourde de conséquences : rejoindre son amant en France, afin de vivre avec lui et de parfaire leur couple en se mariant et en ayant plus tard une fille unique : Louise. Une enfant aux cheveux roux et à la peau intensément blanche, comme sa mère et possédant la même lueur bleue dans les yeux que son père. Sa jeunesse se passa sans trop de maux et pour cause : elle faisait tout pour les éviter. Déjà petite, à la crèche, elle préférait jouer dans son coin à construire des villages de blocs, pendant que les autres enfants s'amusaient au Chat, à la poupée ou à faire se percuter des voitures pour les plus destructeurs. Les mêmes destructeurs qui se faisaient un plaisir d'anéantir les étendues de bois de la petite fille. Elle pouvait répliquer à ces moments, évidemment, mais elle préférait s'écraser et attendre que la chose se passe et que l'individu se calme pour pouvoir recommencer ses constructions depuis le début, en sanglotant. Évidemment, les choses ne restèrent pas ainsi avec les années : les attaques se faisaient de moins en moins fréquentes, elle parvenait un peu mieux à retenir sa sensibilité et parfois même, des filles venaient pour discuter avec elle! Il était vrai qu'elle préférait les livres à cette époque mais le contact réel n'était pas mal non plus. De plus, ça la sortait un peu de ses fantaisies, ce qui ne pouvait que faire plaisir à ses parents. Ainsi, bien qu'elle ait du mal, elle maintenait quelques relations amicales, jusqu'à ce qu'évidemment, les années collège arrivent et fractionnent une première fois le petit groupe d'amies. Ce fut un petit choc pour la jeune fille, qui tenait sûrement un peu plus à ses amies qu'elles, voire même un peu trop… Elle mit du temps à se refaire, se renfermant encore un peu plus dans ses livres et dans une culture qui l'intéressait de plus en plus : les mangas. C'était une évasion encore plus grande que celle que lui procuraient les pages d'un livre et rien ne pouvait plus lui plaire. Elle se mit donc à lire les mangas les plus populaires, les dévorant littéralement et s'enfonçant de plus en plus, droit vers des œuvres moins connues et donc plus obscures pour ses camarades, l'excluant donc à un rythme plus grand à chaque fois. Mais ça lui plaisait : plus elle était exclue, plus elle pouvait lire tranquillement. Mais cela ne l'empêchait pas d'avoir des relations avec des personnes…. Via un ordinateur : elle s'était intéressée, avant son entrée au lycée, à un magnifique moyen de produire elle-même des personnages et des histoires dans les univers de ses premiers héros comme dans des univers créés de toutes pièces : le RolePlay. C'était comme ça qu'elle gardait un presque-contact avec les humains à travers une Chatbox ou un quelconque logiciel de communication. Elle s'était également intéressée aux jeux-vidéo, mais avait fini par se lasser, n'aimant clairement pas faire la même action pendant des heures seulement pour gagner un niveau de puissance. Quoi qu'il en était, grâce au RP, à ses lectures intensives et à son amour pour la langue française, elle se mit également à écrire quelques nouvelles, tant son imagination débordait. Elle aurait pu rester ainsi dans son coin si elle n'avait pas été obligée d'aller en cours. Oh, ce n'était pas qu'elle était mauvaise, au contraire. Elle détestait seulement avoir à se déplacer et de fait à reporter ses séances d'écriture et de lecture. Mais là, dans ce bâtiment tant haï, elle vit l'affiche pour un concert de fin d'année. Le nom était oubliable, mais leur musique non : elle avait déjà eu l'occasion de les entendre au sein du lycée et elle aimait bien. Elle reconnaissait également chacun des membres du groupe, réfléchissant un instant, avant de se dire que, finalement, elle pouvait aller un faire un tour : ça lui rappellerait quelques mangas sur le thème de la musique. C'est ainsi qu'elle fit l'exploit d'abandonner ses occupations pour passer par le gymnase où devait se tenir le mini-concert et, comme d'habitude, elle était arrivée en avance. Elle n'avait donc plus qu'à attendre que la salle se remplisse en lisant un petit manga qu'elle avait amené pour l'occasion et qu'elle n'eut pas vraiment l'occasion d'approfondir : elle avait certes une avance mais pas si énorme que ce qu'elle aurait pu penser, donc elle ne put que soupirer légèrement en rangeant son livre et attendre un peu, rapidement bloquée au milieu de la foule qui, dès que le groupe fit son entrée, provoqua un brouhaha si puissant que les oreilles de la rousse manquèrent de tomber de sa tête sur le coup. Mais heureusement pour elle, le bruit des spectateurs laissa rapidement la place à la musique rythmée des garçons. Il y avait bien un moment où les bruits du public revinrent, lorsque le groupe commença le meilleur morceau de leur répertoire, mais celui-ci suffisait à la rousse pour sourire légèrement et tenir jusqu'au bout de la représentation… Où elle se retrouva bien embêtée : elle était bloquée dans la foule et ne pouvait de chercher une ouverture autour d'elle, pour finalement lancer un regard inquiet vers le bassiste du groupe qui se mit seulement à sourire, la faisant soupirer : elle était tombée sur la mauvaise personne visiblement.
- TEXTE III : Jean et Louise:
Ils avaient donc véritablement croisé leurs regards à la fin de ce concert, lui, le garçon légèrement idiot et passionné par sa musique et elle, la fille introvertie et avec l'écriture et la lecture comme passe temps. Ca aurait été presque un miracle qu'ils se parlent après cela, mais le destin est joueur : quelques jours plus tard, le garçon avait décidé de travailler un exposé qu'il avait à faire -oui, même à la fin de l'année-. Enfin, décidé… Il en avait plutôt était contraint : il était noté. Et il faut être honnête, la plus part des adolescents ne travaillent seulement lorsque la menace de la note plane au dessus de leurs têtes. Ainsi, bien que soupirant, il était allé à la bibliothèque de la ville, afin de se documenter un peu après les cours. Et comme cette histoire est prévisible, il y revit la fille dont il avait croisé le regard quelques jours plus tôt, maintenant assise à une table à lire, et ne put s'empêcher de s'approcher pour lui parler. Après tout, que risquait-il à part de se faire envoyer sur les roses ? Pas grand-chose. Il prit donc la place à côté d'elle, un grand sourire sur les lèvres, alors qu'elle relevait le regard de son livre, le reconnaissant rapidement, ce qui lui fit pousser un profond soupir, en se disant que, de toutes les personnes qui auraient pu prendre cette place, il avait fallu que ce soit cet idiot qui s'était contenté de la regarder bêtement l'autre jour qui vienne, remettant d'ailleurs cette histoire sur le tapis, en blaguant de façon si lourde que la rousse se sentit aussitôt oppressée, mais tentait de garder un petit sourire, pour ne pas paraître trop sauvage, laissant ainsi l'occasion au garçon de lui parler un peu, de se présenter et de lui demander ce qu'elle faisait ici. Elle soupira, avant de rire légèrement : il semblait gentil, mais il était définitivement idiot : pourquoi lui poser cette question alors qu'il voyait clairement ce qu'elle faisait ? Mais ce petit rire fut interprété par le garçon de façon à ce qu'il continue de lui parler, cherchant à en savoir un peu plus sur elle, tout en essayant de lui donner autant d'informations sur lui, pour que finalement, quelques minutes plus tard et quelques recherches pour son travail… Ils se séparent. C'était logique, non ? Ils n'allaient pas aller plus loin qu'une simple discussion dès la première rencontre : ils n'étaient pas dans une quelconque histoire d'amour dégoulinante de guimauve rose mais dans la réalité. Mais ça ne les empêchait pas de se revoir plus tard, d'abord dans la bibliothèque puis la cours ou les couloirs. Il y eu même un miracle : Jean était parvenu à faire sortir la jeune fille de sa chambre et de ses livres pour aller marcher dans les rues, manger des friandises, aller jouer à quelques jeux à la salle d'arcades, en bref une après-midi normale entre deux amis, ce qui ne manquait pas de faire plaisir à Louise, appréciant de plus en plus le fait de sortir pour s'amuser avec ce garçon. Elle en avait délaissé un peu ses nouvelles et son blog, mais n'était-ce pas mieux que de rester figée devant son ordinateur ? A mesure que le temps passait, ils se retrouvaient de plus en plus, chacun aimant la compagnie de l'autre, les vacances d'été aidant grandement à leurs rencontres. Il y avait bien quelques obligations parfois, comme la famille allant une semaine chez la tante Martine, ou des rendez-vous annulés à cause des mini-concerts du groupe de Jean, mais globalement tout se passait parfaitement pendant l'été, jusqu'au samedi de la dernière semaine… Louise avait eu le temps d'y réfléchir une bonne partie de l'été et elle s'était confortée dans une idée : elle l'aimait. Peut-être était-ce parce que c'était la seule personne qu'elle fréquentait, peut-être était-elle corrompue par les histoires à l'eau de rose qu'elle avait lu, mais elle était persuadée de l'aimer. Il était donc obligatoire pour elle de partager ce qu'elle pensait et d'être certaine que ces sentiments étaient réciproques. Elle avait peur, elle était gênée, sa voix était tremblante, son estomac était nouée, son cœur en surchauffe et sa tête sur le point d'exploser, mais dans le coin de cette rue, elle trouva le courage nécessaire pour lui dire ce qui pesait sur son esprit. En entendant ces mots, le garçon se figea complètement, les yeux ronds comme des billes et la bouche entre-ouverte. Avait-il bien entendu ? Les mots se retournèrent des dizaines de fois dans sa tête, toujours aussi étonnants à son goût. Certes, il appréciait beaucoup sa compagnie, il était content et flatté d'avoir ainsi son attention, mais il ne savait vraiment pas si cela était réciproque. Il resserra un peu sa mâchoire, cherchant comment lui expliquer, avant qu'une autre chose vienne frapper son esprit. Il se souvenait que, qu'importe ses propres sentiments, ce ne serait pas possible : ses parents avaient prévus de bientôt déménager vers la grande ville parce que son père avait eu un meilleur poste là-bas. Il avait prévu d'en faire part à la jeune fille, inconscient de ce qu'elle pensait de lui. Maintenant, il se retrouvait coincé et impuissant… Sa seule réaction fut de fuir la situation, se retournant, une main dans la poche, ignorant au mieux la rousse qui essayait de le ramener en l'appelant, une main tendue vers lui. Il avait le cœur serré et… ~~~~~ « Et ça se termine comment ? » Dit l'enfant sur les genoux d'un homme d'une quarantaine d'années, lui-même assit sur un canapé, sa femme à ses côtés et l’aînée de la famille dans un fauteuil, n'écoutant que d'une oreille cette histoire qu'elle avait déjà entendu des dizaines de fois, préférant visiblement à celle-ci la vision de son téléphone. L'homme rit doucement en entendant son petit garçon sur ses genoux poser la question, avant de poursuivre tranquillement son récit. « Soit un peu patient, ahah… Le garçon partit donc, suivant ses parents, mais n'oublia jamais cette fille. Et c'en était autant pour elle. Chacun se remémorait les souvenirs qu'ils avaient et, finalement, ils purent se rencontrer de nouveau. Lui était devenu professeur de musique dans la grande ville et elle, dans la même ville était bibliothécaire. Ils se retrouvèrent dans cette bibliothèque, comme si le destin avait décidé de les réunir à nouveau. » Il regarda un instant vers sa femme, souriant toujours, un sourire rendu par la belle rousse, alors qu'il continuait « Et depuis, c'est l'amour parfait. » Dit-il, déportant une dernière fois son regard, vers un meuble cette fois : une grande bibliothèque avec une basse posée contre elle, dont les étagères étaient pleines de livres, à l'exception d'une, remplie de photos, passant par d'anciennes photos de classes, celles des enfants, du chien, des vacances et, au centre, la photo prise à la sortie de l'église lors de leur mariage.
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